LES PANTINS
Mes pantins sont vivants
Comme Pinochio ils étaient en bois
Maintenant c'est plus amusant
Ils vivent je le vois
Je ne suis pas le seul
Les autres portent un linceul
Mes je sais que mes pantins
De tous sont les moins malins
J'ai créé un univers
Derrière une paroie de verre
Mes pantins ne s'y agitent
Que si je les y invite
Alors sachez que je suis roi
Et pas un roi de bas étage
Un de ceux qui font la loi
Sans qu'il n'y ait de carnage
Mes pantins, fidèles sujets
Toujours se plient à ma volonté
Dans mon monde virtuel
Mes pantins, eux, sont réels
SOUVENIRS
Aujourd'hui de retour mais toujours aussi loin
Devant mes yeux défilent tant d'images
Des goûts, des odeurs, des musiques
Des tours de passe-passe
Des trucs et des astuces
Aujourd'hui de retour mais toujours aussi loin
Je revois encore une rencontre
Celle d'une bulle et d'une main
Brève, soudaine et éphémère
Mais pourtant infinie
Aujourd'hui de retour mais toujours aussi loin
L'Apfelschorle coule à flots
Les Franzbrötschen vont et viennent
Ritter fait du sport
Et les Bretzel dansent
Aujourd'hui de retour mais toujours aussi loin
Bien qu'en France je revis
Au travers de mon âme
De délicieux instants
Une pause dans le temps
LA DANSE DE LA PLUME ( avec Chavrog )
Souffle de grand-père sur son premier bateau à voile
Comme un Baudelaire de pacotille
Souvenir de l'ombre du soleil
Ou nuage de fard à paupière ?
Amour perdu dans un bol de chocolat chaud
Fumée de temps où le temps s'en va
Souvenir d'un futur qu'on conjugue à l'imparfait
Et dont le passé n'est pas même esquissé
Dans l'atmosphère verte d'un cabaret rouge
Masquée par ses paillettes elle danse
Sous le regard pervers des Pans devant Joconde
Nul ne t'atteint intouchable voleuse
Traduction :
Souvenir d'un vieux shnoque sur son enfance
Qui tenta avec des poèmes tout moisis
Une nuit
De séduire une femme
Il a passé son enfance à se casser le cul pour rien
Le temps passe mais il n'oublie pas la donzelle
Il se souvient de ce qu'il avait imaginer avec elle
Mais qui n'a jamais eu lieue
Ayant absorbé de l’absinthe au moulin rouge
Il a eu une vision
Entre les gros pervers qui se rincent l’œil devant la danseuse
Sauf que c'est pas une fille facile même si elle est belle
Alors, alors, alors... Aujourd'hui j'ai une pitite pensée pour mon arrière grand mère Germaine. Il m'est venu en mémoire un sympathique mot d'amour qu'elle a adressé à son mari:
"Toi, de toute façon, tu fais preuve d'un tel optimisme que ça frise la bêtise!"
Elle était cool mon arrière grand mère. N'est-ce pas?
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