" Donner goût à la vie grâce à l'originalité "

CHAVROG


LA NOSTALGIE

Il se tient vêtu de noir, comme un drapeau de pirates
Les nuages se font brouillard, quand sa pupille se dilate
Il regarde danser au port la plus humaine des sirènes
La nostalgie, qu'elle vienne.

Les vagues sont des cascades, qui s'écoulent à l'envers
Depuis les yeux de la nayade, jusqu'à noyer la mer
Et l'homme de noir vétu, là ou la terre s’arrête

crie ceci aux mouettes

" La plage n'as pas d'âme, et les vagues lui sont fatales
Le temps est un Vietnam, et la mer le napalme "
Dans ses rides se tiennent un peu de blanc d’écume
Et des après-midi à chanter sur les dunes

Au creux de ses yeux gris, se cache son amour
Son premier baiser bleu, au coin du petit jour
Et un chateau de sable, qu'ont bouffé les requins
A la fin du matin

Dans son ventre il ressent ce qu'on dit éternel
Mais qu'il peut lui nommer " polichinelle "
Le temps revient toujours mais emporte chaque fois
Une heure, pour le repas

Il a dans son sourire, milles fois de quoi mourir
Parce qu'il a vu de près, le gris verts des empires
Oui, celui de la mer
Quand le temps se fait clair

Et enfin dans ses mains il tient une chanson
Qu'il refuse aux bateaux, mais qu'il hurle aux poissons
Pas un chant de marins, sur " comme la mer est rude "
Non une chant d'humain, un sur la solitude

" Au nom des temps perdus à pleurer sur soi-même
A croire qu'on est déchu, si un ange ne nous aime
Au nom du bateau fou qui s'est bourré la gueule
Des sels pour les plaies que la mer nous dégueule
Au nom de l'homme seul, qui se tient sur la digue
Et qui sent en son lui, une éternelle fatigue
Au nom de son reflet qui luit ....
Merci, La Nostalgie. "

Auteur : Chavrog

UN AUTRE HIVER

I NOËL AU MÉTRO RÉPUBLIQUE

Les feuilles s'amassaient au dessus de ma tête, et le vent froid rentrait dans l'escalier glaçé qui marquait la frontière entre le monde extérieur et la grisaille morne du métro parisien, à la fin des après-midi automnales. J'étais assis là ou j'avais passé la nuit, à un mètre des marches, une couverture grise comme seule réelle protection contre la fraîcheur ambiante, et les secondes filaient,
minutées par le grincement des rails, sans que les passants ne me lancent d'autres regards que la condescendance et la haine.

Le gris devint rouge et le froid tiédeur lorsqu'elle entra, tache de lumière vive dans ce monde de graffiti plus bleus que mes yeux ou plus noirs que la nuit la nuit sur les épaules de je-ne-sais quel enfant perdu quelque part dans le monde, et tandis qu'elle descendait les escaliers, les murs se repeignaient de folies colorés, ici des fleurs étoilés, des animaux fous et des rosaces rouges, et là l'ombre de ses pas énergiques. A ce moment là, je senti en moi que le passé avait cessé d'exister, et c'est pourquoi je ne saurais vous dire ce que j'ai vécu avant cette rencontre, et que le futur ne serait jamais plus que l’éternelle continuation de cette folie rousse.

Elle s’arrêta bien sûr à ma hauteur, et lorsqu'elle se pencha pour glisser une pièce dans le chapeau qui était placé devant moi, je compris que je devais dire quelque chose...seulement je savais déjà que jamais je ne pourrais décrire la douceur que cette jeune femme, qui devait avoir quinze ans de moins que moi, j'en avais quarante, donnait au décor. Je balbutiais alors « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. ».

Devant son silence et la conscience du ridicule de ma situation, je m'empressais d'ajouter que c'était du Verlaine, et que je m'excusais. Sa bouche fit un sourire pincé, et ses yeux m'interrogèrent « mais quel drôle de bonhomme es-tu ? ». Ses yeux me parlaient comme si j'étais un enfant, et je ne savais quoi répondre. Visiblement intriguée et déçue, elle commença à partir. « Je pense que c'est trop long à vous dire ici, mademoiselle..
_Qu'il en soit ainsi, dit-elle, puisque le métropolitain ne te conviens pas pour t'expliquer, suis-moi, et raconte moi ton histoire. »

Cinq minutes plus tard, nous nous étions ainsi à un bar rue Timbaud, nommé « Au chat noir ». Le mur était vieux jaunes, le plafond usé et le mobilier semblait sorti d'un autre âge. Elle avait commandé un café noir, et moi un thé. Je me souviens que je racontais distraitement les causes de ma présence dans le métro, et de ma passion pour Verlaine, mais comme je vous l'ai déjà dis, je ne me rappelles plus du tout de ce que j'ai vécu avant l'apparition de cette Rousse, qui m'avait par ailleurs dit s'appeler Jinny, et je ne saurais vous en faire le récit. Je pourrais vous raconter par contre la profondeur folle du reflet de la fumée dans ses yeux gris, que je ne quittais jamais. Elle semblait elle aussi me regardais, et je doute qu'elle n'est réellement compris l'histoire qu'elle m'avait pourtant préssé de dévoilée, comme si le narrateur était devenu plus intéressant pour elle que la narration. Elle m'interrompit d'ailleurs « Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. » Il eut été inutile d'en dire plus. J'allais alors payée l'addition avec l'argent qu'elle avait auparavant glissé dans le chapeau, et nous sortîmes de ce bar, donc je revois souvent les murs, et dont l'odeur flotte encore souvent devant moi, bien que je ne sâche exactement ce qu'il s'y est dit, puis, nous retournions dans le mordant ensoleillé de paris en Novembre.

Nous marchions tout les deux, à coté des phares qu'une légère humidité commençait à embrumée. Nous marchions tout les deux sur le bitume que la pluie mouillait légèrement. Nous marchions tout les deux au milieu des passants que l'averse faisaient se presser. Nous marchions tout les deux entre des maisons masqué par le rideau de pluie. Nous marchions tout les deux, parallèles au caniveau, que de Gargantuesque gouttes de pluie emplissaient désormais. Nous nous mîmes alors à courir, pour trouver le plus rapidement un abri. Une porte jaune apparut devant nous, et nous y rentrions sans réfléchir.

La porte menait sur une pièce ou regnait un incroyable et tintinnabulant tintamarre. C'était une agence de tourisme, spécialisée dans les destinations italiennes. Elle était en forme de cercle, et je pu y voir les mots « Venise », « Messine », « Florence », « Gènes » et « Assise », chacun étant écrit sur un panonceau qui surplombait une porte, menant vers une pièce dont la vue nous était cachée par un rideau. Au centre de la pièce, trônait l'immense maquette du centre de Rome, de la Piazza del Popolo au cirque Maxime. Je ne connaissais pour ma part Rome que des films de Fellini, mais je rêvais de la voir en vrai. La maquette était fourmillant de petite figurines animées, qui courraient le long des rues, comme prisonnières d'une fourmilière trop petite pour elles. Ce spectacle était assez fascinant, car, pour moi qui n'avait ni voyagé, ni mis les pieds dans une agence de voyage, complètement inédit. Je me rapprochais de la maquette, et essayait de suivre un personnage, mais c'était missions impossible. Dès que mon regard se portait quelque part, il était attiré par un autre détail, ailleurs, et mon envie de voir la ville s'en trouvait décuplé. Je voulais connaître les histoires de tout ces lieux que je voyais et que je pouvais presque touhcher

« _Efficace, hein ? Me dit Jinny. Ça donne vraiment envie d'y aller, hein ? 
_J'ai toujours révé d'aller à Rome, mais je n'ai jamais eu assez d'argent, lui répondis-je sans quitter des yeux la maquette. Soudain, un petit soubresaut inhabituel attira mon œil...je me plaçais au dessus de la basilique d'ou j'avais cru voir venir l'irrégularité. En effet, une figurine sautait. C'était un homme d'âge moyen, au teint bronzé. Il portait un veston bleu et une malette dans la main gauche. Rien ne le distinguait des autres, mais pourtant...je pris conscience à ce moment que chacune des figurines était unique, ou du moins toutes semblaient être peintes différement...pourquoi celle-ci clochait-elle ? Encore un soubresaut, puis un autre, puis trois, quatres...soudain, un mouvement fut plus brusque que les autres, et cette figurine en accrocha une autre. Celle-ci fit tomber une voiture, qui sorti de ses rails pour rentrer dans la basilique, qui s'écroula sous le poids, faisant ainsi se renverser d'autres lieux, d'autres hommes, et par une réaction en chaîne, toute la ville était en train de se détruire, sous mon regard horrifié.

Jinny me prit par le bras, et me fit sortir en courant...je lui balbutiais que je n'y étais pour rien, mais elle me répondit qu'il ne valait mieux pas rester là, et qu'on pourrait l'accuser à tord. Un vendeur sorti justement du magasin, et je n'eu pas le temps de constater que la pluie avait cessé que je commençais ma course folle dans ce début d'hiver parisien. Je peux encore vous raconter que nous avons couru jusqu'à la porte, et qu'au moment de se quitter, je ne sus quoi dire. Elle me demanda ou j'allais dormir cette nuit là, et c'est ainsi que commença notre vie commune.


II L'HIVER DANS UNE BOULE A NEIGE

Je me réveille sur le canapé, je m'étire, et fais une toilette rapide, puis je saute sur le sol. J'entends la rumeur de mes maîtres qui discutent dans la pièce d'a coté, mais je reste assiss là, à marcher à quatres pattes sur le couloir qui mène du salon à la porte d'entrée. Nous sommes lundi, et l'horloge indique 6 heures et demi. Ma maîtresse va donc quitter l'appartement d'ici cinq minutes pour ensuite longer la rue Lahaye, dans notre banlieue est de Paris, prendre le métro direction république, et se perdre dans les méandres du sous-sol parisien. En attendant, elle discute tranquillement dans la cuisine. Je continue ma route vers la porte d'entrée, et saute jusqu'à la boîte aux lettres, en l'ouvrant d'un coup de patte, et une enveloppe en dégringole. Je les prends dans ma bouche, et me dirige vers la cuisine avec la satisfaction du devoir accompli.

Au moment ou je rentre dans la pièce, ma maîtresse en sort en se dirigeant à toute vitesse vers la porte en faisant claquer ses talons comme elle seule peut le faire, et je me retrouve en face à face avec mon maître. Je saute sur la table, et lui tends les enveloppes, qu'il prend en me gratifiant d'un petit « merci Paul ». Paul c'est mon nom. Ils ne m'ont jamais expliqué pourquoi. Je crois que c'est ma maîtresse qui à choisi ce nom. Bref. Mon maître, qui ést déjà un homme d'une soixantaine d'année, ouvre sa lettre, et la lis attentivement. A la décomposition progressive de son visage, je vois qu'il ne va pas bien. Tout d'un coup, il se lève, et froisse la lettres, la jette sur le mur, puis la ramasse, et la déchire en confettis, qu'il lance dehors, comme pour faire se mêler son malheur, dont je ne connaissais pas encore la raison, quoique je la redoutais, avec la neige.

Il reste assez longtemps assis à la fenêtre, au point que le froid vient envahir toute la pièce. La neige s'infiltre délicatement dans l'appartement, qui ressemblait désormais à ces petites tour Eiffel que l'on emprisonne dans des dôme de verre, et qu'on remue par nostalgie. Mes moustaches se gèle peu à peu, et mes membres s'engourdissent, au point que je doivent me mettre en marche vers la source de chaleur la plus proche, lui même. Quand il me sent contre ses cuisses, mon maître se baisse, et me prend dans ses bras, puis ferme la fenêtre, m'emprisonnant avec lui, et les flocons. Il se dirige vers son armoire, me tenant toujours dans les mains. Il en sort une vieille bouteille de whisky, et un verre, qu'il commence à remplir, mais sa main se met à trembler.

D'un coup, il lâche le verre, qui va s'éclater par terre, en milles petits flocons. La plus part rebondirent sur le mur, mais l'un deux s'encastre, et fait un petit trou dans le papier peint, qui se déchire un peu. Cela m'intrigue, et visiblement mon maître aussi. Il se baisse alors, et commence à déchirer le papier peint. On distingue un trou, et mon maître y passe sa main, et je comprends alors par un haussement de sourcil qu'il a trouvé quelque chose inattendu. En effet, il sorti du trou avec un livre à la main, un carnet plus exactement, rouge et gris, reliés et un petit peu jaunis. Mon maître le compulse frénétiquement, puis me regarde «  Tu sais ce que c'est, ça, Paul ? C'est le journal intime de ta maîtresse quand je l'ai rencontré... ». Il se remet tout de suite à sa lecture, pendant que j'examine le journal, qui est assez fin, une quarantaine de page tout au plus....il tourne les pages, une par une, toujours attentif, parfois ému, souriant, nostalgique, mélancolique surtout, puis arrive à la dernière page...je ne sais pas vraiment pourquoi, mais il se met à la lire à voix haute « ...ça fait maintenant deux semaines que je vis avec lui, et je clôture ce journal, le dernier de tout ceux que j'ai écris, car je sens que le début de ma vie est fini, et qu'à l'hiver suit le printemps. Je cache donc ce journal la ou personne ne le verras, ou peut-être plus tard quelqu'un que je ne connaît pas, qui sait, peut-être même moi, ou lui, quand nous aurons changer... »

Alors, mon maître va chercher un carton, et met le carnet dedans. Il le referme, puis semble hésiter. Alors, il va chercher un papier, et se mit à écrire. Il referme le carton avec un ruban rouge, et glisse le papier dessus. Alors, il retourne à son armoire, et sors un autre verre. Il se ressert du Whisky, et je remarque qu'il ne tremble plus, je suppose donc qu'il va mieux. J'attends qu'il s’assoit, pour me lover dans ses genoux. J'y ait chaud, et j'oublie quelque secondes l'hiver glaciale de la rue Lahaye. Je me blottis contre son ventre au point que j'ai l'impression de faire parti de lui. C'est alors que je la sens. La première goutte, qui me glisse sur le dos. Puis une autre, qui suis le même sillon salé dans ma chaire...je sens alors les sanglots, sur le ventre de mon maître....les larmes s'évapore, et forme un petit nuage aussi noir que mes poils, et ce petit nuage se met à se balader dans la pièce, tandis que mon maîtres et moi restons immobiles, de statue de sel, que le sel abîme. Soudain, comme si le nuage éclatait en un terrifiant orage, mon maître me prends dans ces bras, et me pose sur la table. Il souris, et me dit « moi, je voulais t'appeler Rome ». Alors, il se dirige vers le mur, le même dont à été extrait le carnet, et en déchire un autre bout de papier peint, à seulement quelque centimètre d'écart. J'ai à peine le temps de comprends ce qu'il en sort, qu'il à déjà tiré, et que mon maître est étendu, raide mort, sur le sol de l'appartement.

L'immeuble prends soudain feu, et le bruit éclate de partout, comme si l'écho du coup de feu, au lieu de le faire disparaître progressivement, en emplissait le bruit. J'entends des portes qui claque, des cris, je vois qu'on s'acharne sur ma porte, qui fini par céder...tout le monde hurle et cris, autour du cadavre de cet homme mort en silence...puis vient ma maîtresse, qu'un des voisins auras probablement appelée. Au moment ou elle rentre dans la pièce, tout le monde se tait, et s'éloigne du corps. On range les appareils photos, et stoppe les conversations. Tout le monde quitte la pièce, et la laisse seule devant l'homme qu'elle aimait. Elle ne peut s'approcher, et s'appuie sur la table, sans quitter mon maître des yeux. Elle y pose sa main, qui rencontre par hasard le paquet. Elle détourne alors son regard, et sans bruit en retire le papier. Je me rends compte alors qu'elle n'est pas aussi jeune que je le pensais, et que les rides de son visage avouent ses quarante ans.

Elle se mit à parler, et sa voix résonnait dans le silence désormais total de l'immeuble, un silence aussi froid que les flocons, qui continuaient à voler inlassablement sans que je ne m'en sois rendu compte, alors que le nuage s'était lui évaporer. « J'ai déjà dis tout ce que j'avais à dire dans le carton en-dessous, aussi, je ne te dirais pas grand chose. Que tu me comprennes, je ne me suis pas suicidé parce que je n'étais pas bien avec toi. Mon entretien d'embauche à encore raté. Je viens de recevoir les analyses d'un examen que j'ai passé il y à deux semaines, et je ne t'avais pas prévenu pour ne pas t'inquiéter. Je suis malade, et déjà vieux. Je sais que j'allais mourir, mais l'agonie aurait été longue, et horrible pour moi, et surtout pour toi. Je ne pouvais pas payer moi-même, et tu aurais du t’endetter. Sois heureuse, et fais ce que tu veux de ta vie, mais ne la gâche pas comme tant d'autres, en vivant dans mon souvenir. Visite Rome pour moi, s'ilteplaît, et va sur ma tombe me dire comment c'est beau, et si tu a croisé l'homme en costard bleu de la maquette. Tu ouvriras le paquet quand tu penseras que c'est le bon moment, mais ne te précipite pas, s'ilteplâit. Je ne sais pas quoi te dire d'autres, et Verlaine n'a jamais écris d'assez beaux vers pour te dire ce que je ressens, alors adieu. »

Et ma maîtresse repose le papier, et ne dit plus rien. Elle pense sûrement à ce que sera son futur, et à Rome bien sûr.


III) L'HIVER EN ATTENDANT ROME

Je refermerais la portière. C'est sûr. Lorsque mon chat serait mort, je refermerais la fichue portière du camion blanc en noir dans lequel j'entrerais puisque son conducteur m'auras pris en Stop. Je serais partie de Paris au début de l'hiver prochain, puisque ce pauvre Paul n'en a plus pour longtemps. Paul, c'est mon chat, je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, enfin bref.

Quand Paul mourras, pour accomplir la dernière volonté de mon mari. Il voulait voir Rome, mais n'a jamais pu, d'abord empêché par sa naissance trop pauvre, puis par sa vie trop pleine, et enfin par sa mort trop pressée. Il m'a écrit une lettre, juste avant de mourir, ou il me disait d'aller à Rome. Alors cette après-midi d'hiver, je monterais dans le camion blanc. Le chauffeur me regardera et me demande ou je voudrais aller, alors je lui dirais de ma voix vieilli trop vite par le deuil -j'entends par là que les gens me donnent soixante-dix ans alors que je leur en rend trente en monaie. J'ai vécu peu avec lui.

Au final, j'aurais passer plus de temps avec Paul. Paul c'est mon chat, je ne sais plus si je vous l'avais déjà dit. J'oublie un peu je crois, la seule chose que je garde en mémoire, c'est ce jour d'hiver ou je monterais dans ce camion blanc, ou le chauffeur me demanderas en me regardant ou je voudrais aller et que je lui répondrais « Rome ».

Il me diras que c'est son chemin, du moins au début, alors je le suivrais. Alors, il seras intrigué, et me demanderas ce qui amène une femme de mon âge à faire du stop, et je ne le reprendrais pas sur mon âge, j'ai l'habitude maintenant. Puisque la terre m'a fait vieillir, à quoi bon vouloir mourir jeune ? Je ne répondrais pas tout de suite au camionneur, alors il démarreras, mais garderas le sourire, puisqu'il m'aimeras bien.

La banlieue parisienne commencera à défiler, grise comme peut l'être un après-midi d'hiver. Alors, ce gris me fera penser à Romain, mon mari, au gris du béton sur lequel je l'ai rencontré. Qu'est-ce qu'il faisait froid ce jour là. Il feras sans doute chaud dehors, mais je serais à l'abri des morsures dans le camion.

« Je vais à Rome ». Dirais-je, alors, il croira que je perds la tête et ne poseras plus de question, mais ne perdras pas ce sourire. Je chercherais mes mots. « Je vais voir mon mari. »
Il me demanderas si mon mari habite à Rome. Bien sûr, je lui dirais que mon mari s'appelle Romain, et qu'il est mort. Comme il seras curieux, le camionneur me demanderas de quoi, alors je lui dirais que je ne veux rien dire, que ce genre de chose sont privées et que seules ce qui les vivent peuvent les savoir. Alors, je sortirais de mon sac le carton que Romain m'avait laissé quand il mourrais. Je l'ouvrirais, et j'y redécouvrirais le carnet que j'avais enfoui derrière un mur de notre appartement, je sais qu'il y seras puisque j'ai vu qu'il n'était plus dans sa cachette, et que seul mon mari, ou Paul, avait pu trouver cette cachette. Je lirais mon journal alors, et le camionneur ne poseras toujours pas de question. Au bout d'un moment, je lirais à voix haute, sans que le camionneur ne parles. »
...ça fait maintenant deux semaines que je vis avec lui, et je clôture ce journal, le dernier de tout ceux que j'ai écris, car je sens que le début de ma vie est fini, et qu'à l'hiver suit le printemps. Je cache donc ce journal la ou personne ne le verras, ou peut-être plus tard quelqu'un que je ne connaît pas, qui sait, peut-être même moi, ou lui, quand nous aurons changer... »

Le camionneur ne pourras plus tenir sa curiosité, et me demanderas ci se « il » est mon mari. Je lui raconterais alors qui mon mari était, et comment il était mort, puisque ce chauffeur me plairas aussi.
Je lui dirais que mon mari voulait voir Rome, et que je devais le faire pour lui.

Alors, le camionneur se retourneras vers moi, et me diras « Je ne vous comprends pas. Pas vous, Madame, mais vous tous. Pourquoi honorez vous un mort, et ne vivez pas le présent ? Pourquoi cherchez vous à suivre le chemin qu'un mort à tracé pour vous par égoïsme, alors que la bienveillance aurait voulu qu'il ne vous donne aucune route. Pourquoi aller à Rome ? Tenez, vous voulez savoir ou je vais ? A Istanbul, pourtant, personne ne me demande d'y aller. Je suis au chômage, mais je continue à rouler, sans réfléchir. Je n'ai plus de loyer à payer, et je fuis les huissiers, alors je paye l'essence. »

Je répondrais que j'aimais mon mari, et me tairais. Nous continuerons notre périple vers le Sud dans le silence total, parce que n'aurons plus rien à nous dire. Puis, nous nous arrêterons dans une station-service gelée, ou le froid sera vivifiant. Il mangeras en silence adosser à son camion, tandis que je relirais le journal de ma jeunesse.

« Vous voulez que je vous dise ? Votre histoire, elle me rappelle ce que m'a dit mon cousin, hier. Il tient un bar, à Paris, qui s'appelle « Au chat noir »...et bien il a vu rentrez un clochard, accompagné d'une jeune fille au cheveux roux, et ils ont bu tout les deux. Mon cousin n'a rien dit, mais il les a entendu, et le clodo à raconter son histoire, puis ils ont dit de beaux mots, mais mon cousin ne les a pas remis...il à dit que ça parlais de regard de statue... comme quoi, vous voyez madame, la vie se répète, et vous seriez à la place de mon cousin, vous n'auriez pas souhaiter à l'un de finir sa vie dans l'illusion du rêve de l'autre. »

Je me mettrais à sourire doucement, et cette lumière n'échapperas pas à mon interlocuteur...il me regarderas alors, et diras de sa voix
« Vous allez bien à Istanbul, c'est ça ? »



 

SOUVENIR D'UNE SECONDE

L'horloge fait tic
Une nouvelle seconde
Qui fâne
Qui flâne
Qui crâme
Une nouvelle seconde qui slam
Souvenir d'une seconde
Qui meurs et qui revit
A l'instant d'a coté
Souvenir d'un monde
Dès la seconde d'après


Ce jour

Intro :

Ce jour de destin noir, pèse sur l'avenir
Il commence un malheur que d'autres vont conclure
Mais même si ici, je cite Shakespeare
Il n'est en ce poème, ni fiole de cyanure
Ni suicide final, ni envolée lyrique
Car si souvent, parfois la chute se fait est dur
C'est pour ne pas voler, sans garder le comique

Ce jour j'avais perdu
Ce que j'aurais trouver
En cherchant dans tes yeux

Ce jour j'aurais gagner
Ce que j'attends toujours
Quand je te dis mon coeur

Ce jour je serais l'homme
Que je ne fut jamais
Je serais un peu Dieu

Ce jour tu étais Rome
Car tu es le palais
Ou j'irais tout à l'heure

Ce jour là n'est pas triste
Ce jour là, n'est pas loin
A chaque précédent
Toujours le lendemain

Ce jour là, l'idéal
Ce jour là, la beauté
Ce jour là au final
Ce jour là, l'infini
Ce jour là l'idéal
Ce jour là, la beauté
Ce jour là au final
Quand va-t il arriver ?


Niaiseries :

       Il y avait une ombre qui se dessinait sur la joue de Mai à chaque fois que celui-ci souriait, se dit Printaniere. C'était un léger sillon creusé par les larmes, à la forme d'un archet. Printaniere jouait d'ailleurs du violon, alors elle l'embrassa sur la joue.

       Juillet tendit une fleure rouge à Estivale. Pourquoi qu'une seule se demanda-t-elle, et, comme s'il devinait son embarras, il répondit " on offre une fleur pour dire qu'on aime, car on a qu'un amour. "  Cela convint à Estivale, alors elle lui prit la main.

       Automnales avait écouté le poème de Septembre. "  Il est maladroit " avait-elle pensé, mais elle lui avais juste dit merci, par les yeux, comme le font les amoureux. Alors, il l'a embrassée.

      Mais un jour, Janvier la quitta pour rejoindre le futur. Il avait compris qu'elle trouvait ses poèmes maladroits, qu'elle préférait les bouquets. Alors, son ombre s'était effacé lorsqu'hivernale le voyait partir dans un soupir, comme s'enfuit un sourrire.


DREAM CIRCUS

Vous me dites
Que je suis dans la lune
Que je met jamais les pieds sur terre
Mais puisque mon rêve
C'est pas d'aller là-haut
Pour voulez-vous que j'y aille ?
Laissez moi
juste le droit
De rater ma vie
Que veux-tu,
Je s'rais pas
Astronaute
Et tant pis !
Et puisque je vous dit
Que j'ai pas envie
 de faire prof
Pourquoi s'obstiner
Allez-vous me laissez ?
S'il-vousplaît
Laissez moi
juste le droit
De rater ma vie
Que veux-tu,
Je s'rais pas
Professeur
Et tant pis !
Vous pensez que je vaux mieeux que ça ?
Mais vaux-t-on ce que l'on ne veut pas ?
Je s'rais pas médecin
Je s'rais pas physicien
Je serais funambule de mes mots
Je serais un jongleur dans mes rêves
Comme un cirque ambulant
De tempête en conquête
J'amènerais la fêtre ou j'irais
Et j'irais jusqu'au bout de mon rêve
Laissez moi
juste le droit
De rater ma vie
Que veux-tu,
Moi je ferais
Du cirque
Et tant pis !

PSYKÉMARIN

Sur le tréteaux des vagues
Naviguait un navire
Fin comme fut une dague
Et bleu comme un désir
Le vaguesque tréteau
C'est comme un diamant gras
Cerise sur le gateau
Et la mouette sur le mat...
Cerise sur le gateau
Les deux doigts dans la prise
A voir briller la brise
Et glousser le bateau
Et regardez-enfin
Brûler les soleils
Les sentir presque humain
Les hûmer au réveil
Voilà le gouvernail
Volant version Neptune
Et gonflez la grand voile
Et volez sur la dune
Et regardez, brûler
L'étoile "aimer"
Et naviguez vers elle
Bien qu'elle soit dépassée

L'enfant :

Des yeux bruns de Népal
Les larmes seront-elles de la couleur de l'ambre ?
Seront-elles des poussières salées de pluie
Pleines de Diamant dorés ?
Un rayon de soleil dans un fragment d'aurore ?
Un miroir brillant, éclat d'éphémère ?
Une écaille qui flotte sur le verre de la mer ?
Goutte de sang claire, un maquillage d'or ?
Une perle sortie de l'huître qui s’éveille ?
Le coton du brouillard qui se condense au jour ?
Brume de pleurs en sucre fondu,
sur une joue de poupée en bois ?
Ou simple larme d'enfant,
qui va fouiller le monde,
Pour retrouver maman ?



Les fenêtres rouges

Puisqu'ici on est rien
Si on est pas un nom
Que l'on est pas humain
Si l'on vit sa passion
Puisqu'ici l'art est chose
Reservée au artistes
Et puisqu'on est morose
Quand on échappe au triste

Faudrait-il être Brel
Pour te dire que je t'aime
Pouvoir toucher le ciel
Du plus grand des poèmes
Pour voir brûler la nuit
Et les fenêtres rouges
Entendre tomber la pluuie
Sur le carreau qui bouge ?

Faudrait-il être Brel
Dans le port d'Amsterdam
Dans un bus a Bruxelles
Ou le cœur d'une femme ?
Pour se dire poète
Pour vivre l'eternel
Pour que le temps s’arrête
Un peu sur ma parcelle
Je sui l'ombre d'un chien
Qui ne me voit même pas
Et si je vis demain
Ce seras grâçe à toi

Toi ma vie, ma folie
Toi mon boût d'eternel
Toi ma perle de pluie
Toi, ma chanson de Brel

Puisqu'il faut être grand
Pour vivre comme un fou
Pour vivre simplement,
Il suffit d'être nous
Soude la fenêtre rouge
A construire un empire
Rire au carreau qui bouge
Et puis enfin finir
Et puis un jour mourir.



Réguliers et muets


Dans le pliage bleu du ciel
En écriture automatique
Défile les nuages réguliers et muets
Comme la mécanique neuronale de ton cœur
Comme l'abeille qui se pâme au parfum de la fleur
Comme les petites perles sur une flâme en pleur
Comme les nuages sur le pliage bleu
Réguliers et muet
Mués par la mécanique neuronale du vent


LE PIANO

On dit que le souffle vol
Mais le vent s'accroche au feuille
Mais la guitare joue le doigt
Et le piano s'envole au fil des notes
Comme un connard en blanc et noir
Un croque-mort qui se marre
Ta gueule le piano !
Laisse moi ecouter le vent.


LA DANSE DE LA PLUME ( avec Lalouu )


Souffle de grand-père sur son premier bateau à voile
Comme un Baudelaire de pacotille
Souvenir de l'ombre du soleil
Ou nuage de fard à paupière ?

Amour perdu dans un bol de chocolat chaud
Fumée de temps où le temps s'en va
Souvenir d'un futur qu'on conjugue à l'imparfait
Et dont le passé n'est pas même esquissé

Dans l'atmosphère verte d'un cabaret rouge
  Masquée par ses paillettes elle danse
Sous le regard pervers des Pans devant Joconde
Nul ne t'atteint intouchable voleuse

Traduction :

Souvenir d'un vieux shnoque sur son enfance
Qui tenta avec des poèmes tout moisis
Une nuit
De séduire une femme

Il a passé son enfance à se casser le cul pour rien

Le temps passe mais il n'oublie pas la donzelle
Il se souvient de ce qu'il avait imaginer avec elle
Mais qui n'a jamais eu lieue

Ayant absorbé de l’absinthe au moulin rouge
Il a eu une vision
Entre les gros pervers qui se rincent l'oeuil devant la danseuse
Sauf que c'est pas une fille facile même si elle est belle


JONQUILLE
-Avec Lalouu et Maddy-

Reste oublié d'un rêve enfantin
Carton que la folie arrache et recolle
Pour pouvoir t'applaudir
Pleure sa liberté

Ils sont fous, ils crient
" Crépusculaire réveur
Cueille-moi !
Eloigne l'odeur de la colle qui me drogue,
Fais la vague brillante "

Le jardin ennuité porte son linceul
Le soleil brille sur l'immensité de ce coin
Oxymoresque lune aux couleurs du soleil
Une tache jaune sourit a la voie lactée.

C'est un peu court, discret et simple
Instantanée liqueur luisante et solitaire
Les larmes de la Jonquille roulent sur ses joues
J'ai ton nom sur le bout de mes cheveux
Au goût de folie sucrée

Une goutte de venin de guêpe
Miel ou soleil comme odeur
La tache jaune le sait

Quasiment utopique
Ou loin d'un grand lyrisme
Les paillettes des pleurs sont magnifiques quand vient l'aurore
Perdue dans la verdure océanique
Jonquille, n'as-tu pas honte d'être ma folie et son remède ? 









INADAPTÉS

Dans le champs des parfums perdus
Ils chantent à tue-coeur l'impossible
Et sautent sur les mines

Au plaisir des mots convenus
On les plonges comme un couteau
Dénudés, dans l'abîme

Ils n'ont ni dieu ni dévotion
A un peuple, ou à une patrie
Oh ! les imbéciles

Ils plaut berger sur ton préau
Là-haut ils crient sur les moutons
A quoi ça rime ?

Puisqu'à chaque nuit son orage
Puisque a chaque môme sa rage
Inadaptés

Puisqu'à chaque nuit son horeur
Puisqu'a chaque jour sa langueur
Inadaptés

Puisque'à chaque nuit son aurore
Puisu'à chaque môme, l'espoir encore
Inadaptés

Puisqu'à chaque nuit son or pur
Puisqu'à chaque jour son futur
Inadaptés









LES INADAPTÉS

On m'as dit qu'entre les ombres des arbres
Il y avait un grand soleil bleu
Froid, mais lumineux comme la neige
Qui tombe doucement sur le béton armé

Les champs de ta banieue
S'illuminent au matin
Lorsque s'allument les phares
Et que tu tiens un bout de lumière dans ta main

On m'as dit que t'étais bien sans oiseaux
Que la vie était belle sur ton scooter
Lorsque le givre te fais déraper
Ce sang sur le sol c'est ton drapeau

Le drapeau des inadaptés,
Un peu de peu de sang, un peu de larmes
Une lame qui résonne sur le pavé
L'âme en sursis, délavée

Par le soleil quand tu grimpes dans les arbres
Bleu et froid comme tes yeux
Qui détonnent dans ta banlieue
Lorsque s'allument les phares
LE TRAMWAY SOUPIR

J'ai croisé un tramway
Je l'ai nommé " Désir "
Il m'a dit, "raté
Moi je m'appelle Soupir
Désir c'est mon frangin
Il vient d'être entérré "
Je lui ai dis que j'étais désolé
Il m'as dit "pourquoi ?"
" Que votre frère soit mort "
Mais il ne s'aimaient pas, alors
Soupir n'as rien dit
J'ai croisé un tramway,
Je l'ai nommé " Désir "
Il m'a dit "raté
Moi je m'appelle Soupir
Désir était plus jeune que moi
Les gens le préférait à moi
Parce que je suis véritable
Alors que lui, il est bien mieux
Puisque c'est une fable
Il permet de réver un peu
Moi je n'ai entre mes murs
Que la douleur des amours noyés
Et l'odeur de la cigarette
Du monsieur à lunettes
Qui fûme son tabac
Sans s'occuper de moi
Les yeux dans son journal
Pensant qu'à s'faire la malle
De ce Tramway pourri
Et rentrer chez sa mère
Gaie comme un cimetière
Et puis bien rigoler
Puisque la vie
N'as jamais rien eu de mieux à lui donner "
Alors j'ai franchi la porte du tramway
Et je me suis laisser téléporter
A l'autre bout du monde
Et chaque grincement de frein
Lorsque Soupir s'arrète
Me rappelles l'odeur du tabac à lunette
LA PLUIE


Un aventurier dans la plaine
Un réveur fou d'une autre vie
Parti vers une vie moins vaine
Stopper par le froid et la nuit

Ne voit plus le ciel qui s'endort
Les nuages chargés de pluie
Les blés des son village d'or
Les yeux de son amour aussi

La nature nettoie son passé
Ce qu'il a vu, ce qu'il a joui
Sa fuite pour fuir la vérité
Ses seuls cheveux pour parapluie

Le cadavre bleu comme le ciel
Qui sent la banquise sur lui
Lorsque le vers trouve le miel

Au coeur du sang mouillé de pluie

A vouler, croyant au merveille
Renier tout ce que fut sa vie
Savant que lorsqu'elle se fait vieille
Elle ne demande plus nos avis

Mais le monde de dehors si froid
A détricoter ses envies
Lui qui voulait être Roi
A périt à cause de sa foi
Qui se rit de lui
MUGUETS

" Le long des Amériques
Et des derniers repas
Je vois des Lilas
Des Maguerites "

Mais ou sont les muguets ?
_Aux pieds des chrysanthèmes.

Au bras de nos étés ?
Puis ou sont les poèmes ?
Mais ou sont les muguets ?

_Dans la Gramaire Sombre
Mécaniquement neutre
Régulière comme le feutre
Qui dessine mon Ombre
Sur le sol en papier
Ou j'écris, mon ami

Mais ou sont les muguets ?
Qu'en a donc fait la nuit ?
GITANE

Bleue
Comme une flamme
De Gaz
Tu crâme
Mon Alcatraz
Tes Yeux
Font voir Dieu
A mon âme
Et
Tu met le feu
A ta Gitane
Qui crâme
Le Macadame
Dans le bleu
De mon âme
Froide
Dans la nuit
La lune se pâme
Et s'enflamme
Des milles bruits
De mon âme
Qui
Mettent à la folie
Mon âme
Belle
Comme un Drâme
Tu te joues
De moi
De ma lame
Et je te dis tout...
Bas
Rallume moi
Ma Gitane
BON DIABLE

La pluie bat le carreau, le béton s'endurçit
Les toges de sainteté s'enlèvent au vestiaire
L'homme mondialisé, revient à l'autarcie

Ayez pitié, bon diable,de nos deux millénaires

Les bagnards fond du twerk, le fusil sur la tampe
Les motards ont la tête rouge sang sahara
Les symboles fascistes se vendent en estampes
Ayez pitié, bon diable, de nos millions de voix

Le drapeau bleu-banc-rouge, devient la croix gammé
L'enfant dans la banlieue, pleurs sa mère cammée
Les dealers ont les poches, pleines de larmes et de fric
Ayez pitié, bon diable, des massacres cyclique

Le fond est excusé, devant la météo
Les affiches rouges, vendent des soutiens-gorges
Les fils de l'anarchie, enterre ses idéaux
Ayez pitié, bon diable, que nos croyance forge

La france allégorique, jouis contre sa frontière
L'homme de bonnes consciecne écrase le gamin
On s'immole à l'essence, on fait des sacs à mains
Ayez pitié, bon diable, de nos deux millénaires
JEUX DE HASARD

Blanc, trois cases, fou, reine, tombée.
Noir, quatres case,cheval, fou tombé.
Blanc, quatres case reine, echec et mat
Pouf, les blancs ont gagnés.
Et moi je reste là, battu
Aux jeux de hasard
Je choisis toujours les noirs
Et je perds
Mais comment jouer quand la reine est parti ?
PÈRE NOËL

Tic, tac, tic, tac
Le père Noël existe,
les monstres pas
Tic, tac, tic, tac
Il paraît qu'on croit ça
Quand on a onze ou dix
Je me rappelles qu'il y avait des trous dans le plafond noir
Qui brillaient,
Et que je prenais pour des anges du soir
Et j'aimais ça
Mais quand ils se sont mis à pleurer
L'eau sur mon visage n'était pas salée
Ce n'était pas des larmes
Ils pleuvait simplement

Tic, tac, tic, tac
Le père Noël exste,
Les monstres ne sont pas là
Quand on a onze ou dix
Tic, tac, tic, tac
Je me souviens que le béton était blanc
Je croyais que c'était du diamant
Alors, je l'ai rammassé,
mais ça à fondu
Et j'ai compris que les idées
Dont on m'avait parler depuis toujours
C'etait des mensonges

Tic, tac, tic, tac
Les monstres existent,
Le père Noël ne passe pas
On le comprends un jours
Tic, tac, tic, tac
On m'avait dit que la vie c'était magique
Que j'avais qu'à réver,
Puisque le père Noël allait passer
Que je ne risquais rien
Que les enfants deviennent grands
Et que tout le monde s'aimait

Tac, tic, tac, tic
Les rèves vont à l'envers
Et les enfants deviennent vieux
Risque leurs âmes
Sans que personne n'aime
LE PARAPLUIE JAUNE

On tambourine au vitrail

Et dans la plaine de béton
Les moutons rentrent au bercail

Perçe la goutte comme un ballon
L'aileron dessus le soleil

La peur de l'orage est en miel

La flotte attaque les poissons
Sans demander la permission

Et la peur de l'orage mouille
A l'ombre des armées de pluie
Le p'tit vélo trempé de rouille
Qui se prom'nait derrière la nuit


Oxymoresques les cascades
Qui sautent par-dessus la digue
Pour poétiser les clochardes
Qui s'abritent sous leurs sacs Zadig

Et au milieu de ces bourgeoises
Sous la blondeur de son ombrelle
Une quinzaine d'année me toise
Et l'eau se fend au dessus d'elle

C'est fini la neige et le vent
Qui me fond froid comme un soleil

Je veux revoir ces seizes ans
La pluie qui ricoche sur le ciel
Je veux revoir tes seize ans
Pour oublier le mauvais temps
THE " I LOVE YOU " 'S SONG.

In this naked big blue ball
I can see the hour fall
One, two, hundred, five and six
Mother Mary still don't exist
So why the children aren't crying ?
The night is darker than even
Dove can't singing in Heaven
But in our heart, there us something
I'm the thing blowing in the wind
And I play Mandolin for Queen
I'm The lonely "I love you"
The song of Dove becomes a knife
The lonely child can see the life
When in the eyes, there is the " I love you "

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